Fermé. Réouverture Vendredi à 15:00

    • Mardi : 16h - 19h
    • Mercredi : 10h - 12h30 / 14h30 - 18h
    • Vendredi : 15h - 18h
    • Samedi : 10h - 12h30 / 14h30 - 17h

La vie associative

Vouloir rapporter la vie associative et culturelle de La Montagne relève d’une gageure difficile à satisfaire…

 

Cette vie associative a en effet pris ses origines avant même la création administrative de La Montagne en 1877. Elle a puisé ses fondements pour une large part sur la solidarité, le « vivre ensemble » dans et hors des centres industriels « initiateurs » des villages, de la « paroisse » et de la cité montagnarde. Ces origines ont favorisé le développement des fortes notions d’entraide et d’échanges partagées entre les populations de notre territoire.

Le contexte politique vécu lors du second Empire fut l’occasion pour la population ouvrière d’affrontements « républicains /royalistes ».

 

La création d’un « Centre Démocratique » très actif est à signaler dans et autour de l’arsenal. Une grande partie des ouvriers républicains y adhérèrent pour militer « contre l’usurpateur », le Prince-Président Louis Napoléon Bonaparte. Ce centre afficha rapidement ses activités en Basse-Loire.

 

C’est ainsi que dès 1858, autour des maisons d’Indret, fut créée une Société de Secours Mutuel qui préfigura l’Union Syndicale des Travailleurs réunis de l’Établissement d’ Indret (syndicat fondé le 28/01/1890).

 

Par ailleurs une coopérative d’achats a été organisée à partir de 1868, ainsi qu’une bibliothèque pour le personnel ouvrier.

Le droit de grève voté dans notre pays le 25 mai 1864, favorisa la formation d’un mouvement ouvrier revendiquant la possibilité de défendre les intérêts des travailleurs . Des syndicats s’organisèrent progressivement et alors à Indret, la S.F.I.O. (Section Française Internationale Ouvrière, parti politique) anima et encouragea ces créations.

 

 

Dans un tel contexte, la notion d’appartenance à une force d’action, déboucha sur la concrétisation de nombreuses associations tant professionnelles que culturelles, que sociales ou sportives, avec comme point commun le développement d’une solidarité efficace et constante pour l’ensemble des citoyens.

 

C’est ainsi que dans la commune, les Montagnards (nouveaux administrés à partir de 1877), alors qu’ils étaient jusqu’alors regroupés en « paroisse », affirmèrent bien vite leur identité territoriale et leur vie usinière. Les sociologues diraient aujourd’hui qu’ils partageaient un double fond de conscience identitaire :

- un fond politique (républicaine/non-républicaine) qui distribue la population en deux communautés qui s’expriment à leur tour, en deux écoles et deux sociétés : le patronage catholique d’un côté, l’amicale laïque de l’autre.

- un fond humain à deux types d’encadrement et d’expression sportifs.

 

Le sport et les mises en commun, les ouvriers de La Montagne le pratiquèrent, le regardèrent, le discutèrent depuis la naissance de leur commune. A l’origine, l’Arsenal et les autres Établissements de main d ‘œuvre (les Forges de Basse-Indre) puis l ’Ecole d’Eglise et l’Ecole

d’ Etat en ont organisé la pratique, le spectacle (essentiellement la gymnastique et le football). Les patronages prirent rapidement le relais. Mais ce sont les communautés identitaires, antagonistes entre lesquelles se partage politiquement la population montagnarde qui constituent les sociétés et leurs vies associatives.

 

A -Dès la fin du XIXème siècle, les deux entités : religieuse (patronage) et laïque (amicale) s’avérèrent des organisateurs et des fédérateurs sociaux exprimant des socialités préalables sur le registre, tout d’abord sportif dans des associations foncièrement

multifonctionnelles.

Voilà donc comment nous retrouvons les principes et modalités de constitution des deux entités montagnardes.

 

 

Le Patronage Catholique

Le patronage à La Montagne se concrétisa en 1910 avec la fondation de la société de tir et de gymnastique « Les Montagnards ». Affilié successivement à la Fédération Nationale devenue aujourd’hui la F.S.C.F. (Fédération Sportive et Culturelle de France), le patronage de La Montagne proposa dès sa création :

- de la gymnastique masculine

- du football (en 1913)

- de la musique et du théâtre

- du cinéma (en 1919)

 

 

Puis successivement avec le temps s’ouvrirent d’autres sections :

- d’athlétisme (en 1920)

- de basket-ball (en 1927)

- d’aéromodélisme

- de gymnastique féminine (en 1948)

- de tennis (en 1973)

- d’un club de supporters

- etc…

 

L’Amicale laïque Montagnarde

Elle se concrétisa en 1945, par la fusion des quatre sociétés antérieurement créées à audience populaire :

- « l’Éducation Ouvrière », apparue en 1922, à l’initiative d’ouvriers cégétistes et syndicalistes révolutionnaires).

Avant la guerre de 1914, une société sportive « La Prolétarienne » directement attachée à l’arsenal franchement anticléricale, avait été fondée.

La vocation de « l’Éducation Ouvrière » était multiple : contribuer à l’instruction et à l’éducation de la classe ouvrière par l’organisation de garderies enfantines, de fiches médicales, de conférences éducatives et instructives, de cours variés, de concerts, de fêtes, de séances cinématographiques, de colonies de vacances, d’excursions, etc…

« L’Éducation Ouvrière » était propriétaire d’une salle (rue Picard) qui servait de permanence aux syndicats, à la société de Secours Mutuel. Notons aussi qu’entre les deux guerres, la bibliothèque syndicale connut un vif succès.

 

Le « Foyer de la Jeune Fille »

Il se créa et se développa à partir de 1921.

L’épouse du maire (radical socialiste) d’alors en fut l’instigatrice et l’animatrice.

L’association organisait et proposait des cours de coupe et de dactylographie (avec l’appui du corps féminin d’enseignement). Il anima par ailleurs des séances théâtrales et des chants qui connurent un grand succès à l’époque.

 

La « Société de Bienfaisance des Amicales Laïques »

Elle s’avéra être le fief des radicaux-socialistes de la commune. Elle fut placée sous l’autorité redoutée du docteur DELORMEAU (alors Maire entre 1921-1927). Cette société avait été en partie liée avec le « Foyer de la Jeune Fille » (mêmes sociétaires, mêmes liens avec l’enseignement public, mêmes tendances politiques). Elle organisait ses propres fêtes et participait financièrement à la distribution des prix aux élèves des écoles primaires.

 

« L’Union Sportive Montagnarde »

Elle fut créée dès 1910, et fut très active entre les deux guerres. Les ouvriers pouvaient y pratiquer le football, le rugby, la gymnastique, le cyclisme, la boxe, l’athlétisme. Sa clique, en concurrence directe avec celle des « Montagnards », avait une renommée locale.

 

Sur le perron de la mairie l’union montagnarde et son fondateur G. LAUBIS

 

C’est après la libération de 1945 que ces quatre associations décidèrent de se fédérer pour fonder « l’Amicale Laïque Montagnarde » . Son premier président fut le Maire de La Montagne (ancien ouvrier d’Indret) et la première kermesse de l’Amicale rencontra un vif succès auprès de la population puisqu’elle rassembla environ 2000 personnes dans le parc municipal.

 

« L’Amicale Laïque Montagnarde » ainsi constituée affirmait ses buts dans ses statuts, à savoir :

- encourager la fréquentation des écoles laïques (distributions de prix et de vêtements.

- subventionner toute œuvre laïque scolaire ou postscolaire (excursion, garderies, colonies de

  vacances).

- acquérir et mettre à disposition des terrains de sports ou de jeux et de salle pour fêtes ou

  réunions.

- encourager toutes les formes d’activité de la jeunesse pour le sport, les arts, le théâtre,

  la musique, etc…

- renouer les liens d’amitié et cultiver les principes de camaraderie reçus sur les bancs de

  l’école.

- soutenir et défendre les institutions et les lois laïques.

 

Rappelons enfin qu’à partir de 1950, une colonie de vacances (œuvre des ouvriers amicalistes) fut mise à disposition des familles à l’Hermitage (Saint Brévin).

 

Concluons ce rappel de la création et du développement de deux sociétés (Patronage et Amicale) exclusives l’une de l’autre, en constatant qu’elles se caractérisèrent tout au long du XXème siècle, par leurs deux clientèles ouvrières, par deux circuits d’échanges et de contacts entre l’usine et la localité, par leurs réseaux de la parenté et de la famille idéologique.

 

Ces deux traditions associatives :

- attestaient (et attestent encore) de l’existence d’un territoire ouvrier montagnard.

- mobilisaient les forces sociales et les modes d’organisation d’une communauté et d’une cité

- s’appuyaient bien souvent sur les formes concrètes de l’éclosion d’une culture sportive.

 

Si l’on revient donc plus globalement sur l’ensemble de la vie associative de La Montagne au cours du XXème siècle, nous remarquons une première moitié de celui-ci, caractérisée par les deux sociétés existantes que nous venons d’évoquer ci-dessus. Deux sociétés qui ne font pas place à l’opposition significative à d’autres, mais deux sociétés qui ont proposé une diversification de leurs activités. Elles se sont livrées sans doute à une concurrence acharnée dans l’encadrement de la jeunesse populaire.

Il est possible sociologiquement que l’activité sportive suggérée par chacune des deux entités ait eu aussi un statut d’activité culturelle. La gymnastique et le football se sont avérés comme des enjeux :

- professionnel (accès à l’usine)

- politique (relais de la municipalité, électoralisme)

- syndical (C.F.T.C. - C.G.T.   ou   F.O)

- idéologique (religieux/laïc)

Les spectacles ainsi proposés visaient bien souvent à la mise en représentation de la jeunesse ouvrière devant les adultes de la commune.

 

B  - La seconde moitié du XXème siècle

 

Au sortir de la seconde guerre mondiale on vit dans un premier temps une restructuration et un élargissement des activités proposées par le Patronage et l’Amicale.

La diffusion nouvelle et progressive des jeux de boules et de palets qui mettent en concours des adultes à l’occasion des fêtes de quartier, autour de certains cafés. (rappelons l’Assemblée de la Briandière, programmée autour de PAQUES  de 1930 jusqu’en 1970).

 

A partir de cette période le spectre associatif communal se développa de diverses manières.

Remarquons aussi en 1957, la création d’un « Comité des Fêtes du 8 mai ».

 

En 1982, La Montagne comptabilisait déjà 54 associations déclarées officiellement en sa Mairie.

 

a) Des sections de partis politiques :

- la S.F.I.O.

- le P.C.

- le P.S.U.

- le Parti Gauliste

 

b) Des associations patriotiques ou d’anciens combattants

 

c) Des associations syndicales et professionnelles :

- le syndicat C.G.T. des travailleurs de l’Établissement d’Indret

- le syndicat des personnels civils de l’Établissement National de la Marine à Indret C.G.T-F.O

- le syndicat du personnel d’entreprise d’Indret et des environs C.F.T.C.

- l’Union locale des syndicats chrétiens de  La Montagne et de ses environs (créée en décembre

 1965, regroupant : le syndicat des ouvriers de l’établissement d’Indret C.F.D.T., le syndicat de la

  Métallurgie d’Indret CFDT, la section d’Indret du syndicat des Chefs de Travaux de la Marine

  Nationale).

- le syndicat des Retraités de la Marine

- le syndicat des Chefs de Travaux

- le syndicat des commerçants – Artisans de La Montagne

- l’Association Syndicale des Familles (A.S.F. devenue C.S.F. en 1959)

……………………………………………………………………………………………………………………………………

Faisons un aparté sur les origines et l’activité particulière et caractéristique de la C.S.F. dans notre commune.

Pendant la fin de la seconde guerre, nombre de militants et de familles ouvrières de la Loire Inférieure se retrouvaient au sein de la mouvance du M.P.F. (Mouvement Populaire des Familles). En Avril 1947, « l’Association Familiale Ouvrière » (A.F.O.) issue du M.P.F. fut créée à La Montagne par certaines familles militantes. A cette époque la situation économique était des plus difficiles pour les militants familiaux. Il s’agissait non seulement de répondre aux nombreux besoins des familles, mais aussi d’œuvrer à leur promotion collective, c’est-à-dire les responsabiliser, leur faire prendre leurs affaires en mains.

- « Sociale » au travers des réalisations créées pour répondre aux besoins des familles.

- « Syndicale » en raison de ses options anticapitalistes pour une société socialiste.

L’A.S.F. puis la C.S.F. voulait sensibiliser les familles aux « causes » de leur situation et ne pas en rester aux « conséquences ».

L’organigramme ci-après donne une idée du cheminement de la C.S.F.  et de ses réalisations  à La Montagne au cours de la période considérée. (nombre de ses activités perdurent encore aujourd’hui….).

 

organigramme

 

 

Pour illustrer la mémoire de certaines réalisations initiées en son temps par la C.S.F. :

- ci-joint, la copie retrouvée du cahier de revendications présentées le 31-05-1953 en Mairie en

  délégation de femmes de l’A.F.O. (à l’occasion de la fête des mères).

- une illustration de l’activité « Prêt de Machine à Laver ».

 

 

d) Un corps et une Amicale des Sapeurs-Pompiers (fondés le 14 février 1950)

 

 

e) Des associations de secours et de bienfaisance :

- l’association « Enfance et Partage au secours de l’Enfance Meurtrie »

- l’association des veuves civiles

- l’association de bienfaisance de « Bon Repos » (aide aux personnes âgées fondée en

  Novembre 1967)

- le Secours Catholique

- le Secours Populaire

 

f) Des associations des Parents d’Élèves

- le conseil des Parents d’Élèves des écoles Publiques

- l’A.P.E.L. (association des Parents d’Élèves de L’École Libre

 

g) Les Amis de la Musique

 

h) Une association des locataires HLM

 

i) Des associations de Loisirs et Vacances ou d’entraide

- une intercommunale « Tourisme et Travail »

- une société mutualiste « Voyages Brounais »

- une association locale « les Amis de Pays de Retz »

 

j) Des associations de classe d’âge

- une association de conscrits « Les Amis de la 53 »

- une association du Troisième Age « Bel Automne » (créée en 1974)

- divers clubs de jeunes et un foyer « Jeunes et Culture » apparu en 1969

- un atelier Poterie « les Poulbots »

- un club des « Jeunes Amis des Animaux »

 

Il est également nécessaire de rappeler en sus de cette énumération, que les Montagnards, déjà impliqués dans ce noyau dur, repérable, institué, sont aussi acteurs d’une 

nébuleuse d’activités associatives plus transitoires, plus ponctuelles, pas nécessairement officialisées par l’enregistrement et qui puise ses principes organisateurs dans l’origine géographique, la classe d’âge, l’appartenance à la communauté de travail, etc…

Citons par exemple          

          - l’Association des commerçants/artisans (qui coopéra tout un temps avec le *Comité des Fêtes)

            - les Amicales d’Anciens,

          - les sociétés de Chasse et de Pêche,

          - l’Amicale des Retraités de l’État,

          - l’Amicale des Anciens Marins,

          - le Club des footballeurs vétérans,

          - le Club des boules nantaises

          - l’Association des Anciens Déportés

          - l’Amicale des Résistants et FFI

          - etc…

 

Lorsque nous nous rapprochons de la fin du XXème siècle, nous observons la création de nouvelles associations utiles :

- soit à rehausser l’image sportive et culturelle de la commune,

- soit à gérer les rivalités entre sociétés ou associations concurrentes,

- soit à accroître les moyens des œuvres sociales des populations montagnardes.

Leur champ d’action et d’intervention commence à déborder le cadre municipal et se particularise plus particulièrement dans les domaines :

- culturels

- socio-éducatifs et familiaux

- sportifs

C’est ainsi que se concrétisent :

- L’Office Municipal Culturel, avec vocation d’organiser diverses manifestations inter-communales (échanges sportifs et culturels avec les communes jumelées ; quinzaines culturelles La Montagne/St Jean de Boiseau ; expositions artistiques et historiques locales).

- Le Centre Aéré intercommunal (à l’origine avec Bouguenais, le Pellerin) ;

- L’Association interclubs sportifs (c’est le fruit de la réconciliation sportive...et qui générera la création de l’A.S.C.L.M. , Association Sportive et Culturelle de La Montagne, avec en mème temps le développement de nouvelles activités sportives : tennis, handball, billard etc.)

Remarquons cependant que c’est dans la même période, et à l’issue d’une scission avec la section gymnaste de l’amicale laïque que l’A.G.M. (Association Gymnique Montagnarde) fut créée.

 

Terminons ce regard associatif, sur le XXème siècle montagnard en rappelant quelques points de ce qui l’a caractérisé et animé.

A savoir :

- une population marquée par les lignées ouvrières, par des résidents accrochés à leur petit territoire, solidaire, d’une communauté d’habitations et de travail.

- une population constituée plus particulièrement de groupes d’ouvriers qui ont l’habitude de se connaître, de se rencontrer, de sortir ensemble dans des lieux choisis, d’adhérer et de pratiquer dans les mêmes associations ou les mêmes spécialités. Les familles sportives et celles qui ne le sont pas, ne donnent pas toujours la mème sociabilité, camaraderie et l’amitié ouvrière.

- une population qui s’est appropriée un espace et la jouissance de celui-ci dans des temps donnés,

- une population qui effectue sur son territoire (et aux périphéries pour ce qui concerne les centres industriels d’Indret de Carnaud ou de Sud-Aviation) un travail de gestion pour les cadres et commerçants, manuel pour les ouvriers.

- une population solidaire et entreprenante qui aime se réunir et célébrer un esprit familial et communautaire élargi.

 

Sans nostalgie mais néanmoins avec un peu de réalisme, quittons ce siècle en convenant que la commune de La Montagne s’est développée tout au long de ce parcours autour d’une usine, d’un territoire, de traditions et associations. Elle s’est avérée fière de ses expériences, riche de ses savoirs.

 

Pour les ouvriers de l’après-guerre, les associations et le sport ont constitué et perpétué un peu du cristal de son identité historique (mêmes générations d’apprentis, mêmes réseaux de camaraderie, mêmes adhésions partisanes ou culturelles, mêmes coutumes, etc.)

Si donc cette époque associative et usinière est un peu révolue, dans la commune, le sport ne constitue plus la grande distraction ouvrière. Les clubs et les associations doivent désormais compter avec les nouveaux arrivants !!!  les autres !!! qui sont aussi en découvertes et en besoins d’autres activités et d’une autre culture ?

 

C- Le début du XXIème siècle, laisse apparaître en préalable quelques évolutions sociologues nouvelles et sociétales dans notre commune…

- une prégnance relative beaucoup moins forte de l’influence autrefois majoritaire des trois centres industriels qui ont marqué La Montagne depuis sa création  (on parle désormais de « Naval Group » quand il est question d’Indret !!) . Parallèlement la généralisation du travail féminin est notable et un nouveau marché de l’emploi pour la population montagnarde est apparu sur son territoire en particulier dans  les activités de services.

- la commune a connu une arrivée nouvelle et significative d’habitants jeunes et non ancrés dans

  la culture ouvrière et sportive du siècle dernier.

- les générations nouvelles ont apprécié, l’intérêt et la richesse de la vie associative qu’elles y ont

  découvert...en même temps qu’une proximité géographique de Nantes-Métropole et de son

  environnement, de son marché économique de l’emploi, de son enseignement supérieur, de sa

  culture etc… La population montagnarde est devenue plus sensible aux avantages que

  présentent la proximité et la diversité environnementale de la Loire et de l’Océan Atlantique.

 

La société d’aujourd’hui devenue pour beaucoup, celle de l’individualisme, de l’immédiateté, de la consommation, pour les générations plus jeunes arrivantes, ne donne plus à voir avec la même intensité d’adhésion militante chez les usagers ou consommateurs des activités, proposées par les associations ou groupements d’intérêts.

 

          La législation et les réglementations diverses régissant la vie associative ont évolué plus particulièrement depuis quelques dizaines d’années. Elles ont complexifié certaines activités de beaucoup d’associations qui ont été transférées, reprises, créées ou gérées directement par les collectivités municipales, départementales ou régionales (pour exemples : le centre d’accueil et de loisirs sans hébergement de l’enfance, l’animation jeunesse intercommunale pour les jeunes-A.J.I.J. )

Certaines associations, contraintes à la spécialisation, ont recours à l’embauche de professionnels, d’animateurs, de salariés gestionnaires. Cette réalité nécessaire conduit à une évolution lente de la mouvance associative autrefois bénévole, basée sur l’adhésion collective et militante. Certaines associations peinent au renouvellement de leurs structures humaines associatives...ou sont confrontées à ce qui apparaît comme une dualité entre administrateurs et professionnels.

Mais si ces quelques observations plus générales  sont remarquées, la commune de La Montagne propose et présente actuellement un panel de services, d’activités et d’associations très développé.

 

 

Page de garde du guide pratique de la ville de 2023/2026

 

En nous reportant à la lecture du dernier guide pratique édité par les services municipaux de la ville de La Montagne, le citoyen d’aujourd’hui conviendra d’un certain nombre de constats particuliers :

                      - Il dispose d’une multitude de services et d’activités répondant à ses besoins d’épanouissement et de développement économiques, commerciaux, scolaires, formation, sportifs, culturels, humanitaires.

 

L’essentiel des réponses proposées est assuré, soit par ce que l’on appelle, les services publics ou semi-publics, soit par le biais du tissu associatif qui s’est développé et multiplié (tissu qui a su au cours du temps, diversifier à l’envi le nombre de ses activités)

 

                      - l’importance et le dynamisme proposés particulièrement par trois associations multiactivités :

- les Montagnards

- l’A.L.M

- l’A.S.C.L.M.

paraissent prépondérants. La tolérance et la laïcité y constituent des valeurs structurantes.

On y remarque que la notion de concurrence effrénée (laïc/religieux) n’y est plus d’actualité.

              L'A.G.M. et le F.C. La Montagne (associations sportives) font également partie des associations les plus importantes sur la commune.

Des fusions entre associations sont apparues (sous l’influence des plus jeunes générations).

                       - la place des syndicats professionnels et l’influence des courants politiques se sont réduites, tandis que parallèlement une prise de conscience écologique s’est avérée et est apparue progressivement (accompagnée ou stimulée par de nouvelles associations : c’est ainsi que des associations de jardinage sont devenues actives).

Par ailleurs, les associations d’Anciens Combattants ou les Amicales professionnelles ou de chasseurs sont constatées en décroissance numérique.

                       - la création d’associations et d’activités ponctuelle, créées pour répondre ou revendiquer autour d’une cause est apparue de façon significative (exemple : associations de quartier voulant lutter contre le développement d’un projet d’équipement ou d’antennes).

                        - le fourmillement d’associations répondant à des besoins festifs, culturels, de loisirs, de nouveaux sports, des domaines de l’Art ou de la photographie, du « bien-être » de la personne, du théâtre, du chant choral, de la lutte contre les addictions – sans oublier non plus les diverses associations de parents d’élèves -

                         - l’intérêt pour les échanges internationaux (A.T.T.A.C. ou Jumelage La Montagne Stadtoldendorf).

                         - les commerçants, entrepreneurs et artisans locaux maintiennent une activité associative particulière, basée à la fois sur l’entraide et sur leurs intérêts économiques. Dans le même temps, nombre de crèches associatives se sont aussi créées sur la commune.

 

                          - les activités sociales et solidaires se sont maintenues ou développées :

- dans le domaine de la sécurité (pompiers)

- dans le domaine de la jeunesse (ALSH, AJI)

- dans le domaine du troisième âge (Bel Automne, Maison Bon Repos)

- dans le domaine  de l’aide par le travail (ESAT, Réagir Ensemble)

- dans le domaine de la santé (Donneurs de Sang)

- les origines ouvrières engagées et l’esprit d’entraide dans la commune, si l’on y réfléchit bien,

  demeurent et caractérisent encore particulièrement les quartiers autour des valeurs de

  solidarités. C’est ainsi que La Montagne s’avère aujourd’hui très impliquée et engagée au plan associatif dans les domaines de l’humanité et de l’accueil de l’autre.

Les associations rappelées ci-après en témoignent :

                          - le Secours populaire

                          - la C.S.F.

                          - la C.A.R.L.A.M

                          - etc…

  sans oublier l’accompagnement et le soutien réglementaire et important apporté par le C.C.A.S.

 

+++

 

1877 - 2022  

                   Près de 150 années de vie pour la commune de La Montagne.

Une vie chargée d’histoire, de réalisations, de conflits, mais aussi de joies, de développements.

 

                   Près de 150 années marquées par la richesse de l’ensemble du tissu syndical, politique, associatif et culturel… une richesse « tirée de ses entrailles » par le nombre de ces ouvriers/ouvrières de ce que fut autour d’Indret, autrefois une fonderie de canons…

 

                   Près de150 années qui nous ont permis de devenir une commune vivante, active, solidaire, humanitaire au sein de l’intercommunalité de Nantes-Métropole.

 

N’est-ce pas là l’un des fondements de la devise de notre République

LIBERTE     -       EGALITE      -       FRATERNITE ?

 

(Michel Anziani, René Guillard, Jean Albert, Nicole Guillard  le 10.08.2022)

 

Quelques sources d‘inspiration

 

Histoire de la commune de La Montagne (Pierre FREOR Père)

 

Mémoire vivante de La Montagne (1877 à 2000) - Œuvre collective du Conseil des Sages

 

La Montagne, Histoire des Commerçants et Artisans - Œuvre collective du Conseil des Sages

 

L’Amicale Laïque Montagnarde, ses racines, ses sections  - Œuvre collective  A.L.M.

 

Mémoires d’apprentissage (société d’histoire de Saint Jean de Boiseau)

 

Archives départementales

 

Archives personnelles

 

Archives de J.Y. GROLLIER

 

Archives de la C.S.F.

 

Thèse « le sport dans la culture ouvrière » présentée en 1987 par Christophe LAMOUSERY

et confiée par Paul PLANTIVE

 

Guide pratique 2020/2022 de la ville de La Montagne